De la danse dans un espace quasi confidentiel
"Confidences", un spectacle avec quatre danseuses et musique live, à l'abri de l'hôtel de Terrier-Santans.

II y a le festival de musique,le-beau-le-grand.qui en est à sa 49è édition. Et puis il y a son tout jeune frère, né l'an dernier: le " festival off " qui donne à entendre des orchestres moine prestigieux que ceux du programme officiel, mais qui produisent de plaisants contrepoints.

Cette année, pour sa deuxième édition, le " Off " fart une place à la danse avec " Confidences ", le spectacle chorégraphique de la Compagnie du Courant d'Air. Ce n'est pas à proprement parler une création, car " Confidences" a été donné pour la première fois dans le cadre de BVOJ, le " festival des idées ", en juin 95. Puis la compagnie l'a tourné durant l'été qui suivit dans des villages de la région dotés de beaux fontaines-lavoirs, d'où le nom de cette petite virée, "Itinéraire chorégraphique autour des fontaines-lavoirs ", qui passa par Etuz, Mollans, Esprels et Cugney.


Là, " confidences " peut conter tout à son aise l'histoire de quatre femmes " prisonnières de leur secret, lourd à porter ", et qui parviennent par la magie de la danse à " s'aventurer sur la pointe des pieds dans la rencontre avec l'autre ". La mise en scène est signée Patrick Mélior, et le spectacle est accompagné eu direct par deux musiciens de renom. Joël Patin ( saxophone et clarinette) et Lionel Tessier (percussions).

Annie Dubet réussit ainsi le mariage entre le festival de musique et les désormais Irremplaçables journées du patrimoine qui célèbrent les monuments historiques chaque mois de septembre.

Au Petit-Saint-Joseph
L'idée a germé chez la chorégraphe Annie Dubet d'un retour en ville, mais pas dans n'importe quelle condition.
" je voulais un endroit clos, caché, pas trop connu et évidemment pas bruyant ", explique-t-elle. Difficile à trouver en zone urbaine ? A Besançon pas vraiment. La Boucle est truffée de cours et d'arrières-cours amoureux de Vesontio parcourent avec gourmandise. Avec l'aide de la Caisse des monuments historiques, Annie Dubet a jeté son dévolu sur la deuxième cour intérieure, de l'hôtel de Terrier-Santans, au 88 Grande-Rue. L'endroit n'est d'ailleurs pas franchement privé, car il est habité, notamment, par les élèves de l'école du Petit. Saint-Joseph. Mais il n'en est pas moins un havre de paix et d'intimité qui sied à l'esprit du spectacle et fournit aussi l'occasion de voir ou revoir une façade méconnue de l'hôtel, dessiné en 1770 par le grand architecte bisontin Claude Joseph Alexandre Bertrand.

L'Est Républicain
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